Entrons aujourd'hui dans la tête de Kolin's de Xaos 🤯 (couvrez-vous, prenez des vivres 🥪, y'en a pour un moment 😅), l’autrice des amantes maudites du Bag Noz (rien que ça 😰). Accrochez-vous 🎢, elle vous livre (jeu de mot 😜) tout sur l'univers fantastique et sombre de cette romance 💀♥.

Bonjour à toi qui me lis. Je suis Kolin's de Xaos, un pseudo bien étrange pour une autrice de romances lesbiennes, me diras-tu. J'ai toujours aimé la science-fiction, la fantasy, les post-apo gorgés de zombies et d'horreur et autres histoires peu communes. J'avoue être issu d'un jeu de rôle sur l'univers de Star Trek, c'est là que mon personnage a été créé.
Quel genre d'autrice suis-je ? Une petite idée ? Le style à écrire sur son lieu de travail, dès qu'elle a un moment, dans n'importe quel endroit ? Tu as tout juste. Enfin, n'importe où… tout est relatif !
J'ai commencé à écrire après la mort de Lexa, protagoniste lesbienne dans The 100. La fanfiction s'est muée en histoire originale qui dort aujourd'hui dans mon placard. Le plus important dans cette histoire, c'est surtout que je souhaitais offrir ce que je n'avais pas eu à mon époque (j'ai l'impression d'avoir pris un coup de vieux). La chance de pouvoir lire des aventures saphiques dans tous les genres connus. Plus jeune, je ne pouvais dire à personne que j'étais « peut-être » lesbienne, et Xéna la princesse guerrière a été essentielle pour moi. Ce fut la première série avec des subtexts parlant d’homosexualité (puisque dans la version française, il n’était pas question que l’on comprenne que les deux héroïnes avaient un lien particulier). Grâce à elle, j'ai pu connaître d'autres jeunes femmes qui vivaient le même désarroi que moi et j'ai fait mon coming out sur un chat de cette série. Enfin ! C'est une autre histoire ! 😳
Si on en venait à celle qui nous intéresse ici : l'Ankou. Il est la Main de la Mort, mais n'est pas la Mort elle-même. Cette phrase, je l'ai adorée. J'ai vu l'illustration de cet être surnaturel sur sa barque, avec sa faux à la lame retournée, entouré de brouillard et des âmes des trépassés qui le suivaient et voilà ! Il m'avait captivée, je voulais en savoir plus. C'est une figure majeure de la mythologie bretonne, revenant souvent dans la tradition orale et les contes de Basse-Bretagne. Son rôle est de collecter les âmes des défunts.

Mot de l'autrice sur la version originale
" Il est une croyance que tous les Bretons redoutent : celle de l’Ankou, le Passeur d’âmes ou le Serviteur de la Mort, selon votre choix, qui récolte les âmes pour les amener vers l’Autre Monde, le Paradis ou l’Enfer. Souvent le soir, auprès du feu, il est susurré dans les maisonnées des histoires contant ses œuvres pour faire peur aux enfants. Cependant, même les adultes tremblent devant l’annonciateur d’une mort prochaine. Qu’il soit sur mer ou sur terre, qu’il soit affublé de l’apparence de la faucheuse ou d’un vieillard sur sa charrette brimbalante, si vous avez le malheur de le croiser sur nos côtes bretonnes, priez votre Dieu et fuyez l’Ankou avant qu’il ne soit trop tard ! Sauf si, bien sûr, votre trépas a déjà été décidé… Il arrive que certains marins de mauvaise vie, les plus chanceux toutefois, échappe au destin d’une souffrance perpétuelle en Enfer. Ils se voient, alors, condamnés à la servitude éternelle dans l’équipage du bateau du Passeur d’âmes : le Bag Noz. Il existe plusieurs versions de cette légende. Je vous livre ici la mienne, mais… Si toutes étaient vraies ? "
L'Ankou est donc une légende que j'ai revisitée pour y inclure deux jeunes femmes, belles et lesbiennes jusqu'au plus profond de leurs âmes. Alors oui, c'est bien joli tout ça, mais comment fait-on lorsque le personnage ressemble à un squelette ou un vieux tout rabougri ? On ne peut pas vraiment dire que cela donne envie ! Et moi, je voulais mes lesbiennes dans cette légende qui m'a attirée au premier coup d’œil quand j'ai tapé sur Google : légendes bretonnes. Et si tu lis ces lignes, c'est que toi aussi, tu aimes ardemment les relations (et plus si infinités) entre personnes de la gent féminine. On est d'accord ? Ça n'a pas été une mince affaire ! L'Ankou est le premier mort de l'année ou le dernier de l'année précédente. C'est la particularité qui m'a donné l'opportunité d'inclure les deux protagonistes. Mais aussi l'une des variantes qui est que ce premier noyé de l'année serait son serviteur et ferait naviguer le Bag Noz. Voilà, comment est née cette romance sur fond de légende bretonne.
Si vous souhaitez en apprendre davantage, je vous conseille de lire les livres d'Anatole le Braz. Ils ont été une grande source d'inspiration pour mon œuvre.
Nolwenn Leroy - L'Ankou (LIVE) extrait de son album « Gemme » - Le Grand Studio RTL

Concernant le Bag Noz, le vaisseau de la mort, il est un bateau ou une barque selon les différentes versions de la légende. Sincèrement, je trouvais qu'un trois-mâts lui offrait une plus grande prestance avec une aura mystérieuse. Et pour l'être surnaturel qu'est l'Ankou, la Main de la Mort, il fallait au moins ça.

Grâce à cette carte qui retrace le périple de Louise et Éléonore sur les terres et les côtes bretonnes, il est aisé de comprendre l'importance qu'a cette légende dans la région. Elle regorge de lieux invoquant l'Ankou. Bien évidemment, nos héroïnes y feront forcément un passage.
La légende et l'époque (au alentour de 1849) baignent dans la religion. Je l'ai toutefois travaillée davantage comme faisant partie de la mythologie bretonne. Ma romance n'a pas vocation à prêcher. Ce qui me plaisait, c'était surtout cette dualité bien/mal qui se reflète en chacun de nous. Dans cette histoire, le bien et le mal sont concrets, ils sont représentés par Dieu et Satan. Louise, âme de bien, devra prendre la responsabilité de ses actes pour espérer voler vers les Cieux, mais, est-ce aussi simple ? Car il se pose une question importante qui peut faire vriller toutes convictions : pourrions-nous vendre notre âme au diable par amour ? Rien n'est blanc ni noir, nous sommes une variation de gris.
Doué da bardon' an Anaon (Dieu pardonne aux Défunts)
C'est une phrase qui se trouve à chaque fin de chapitre. Et bien, pour dire vrai, je ne me souviens plus où je l'ai dénichée, dans une de mes multiples recherches certainement. Je ne saurais expliquer le pourquoi, mais je la voulais dans mon histoire coûte que coûte comme un rappel ou un espoir pour les héroïnes qui luttent dans le monde des morts.
Pourquoi le breton ? Quoi de mieux qu'une langue pour traduire un folklore ou un univers ? Je croise les doigts pour que les transcriptions soient correctes. J'ai beau être d'origine bretonne, je ne connais pas cette magnifique langue. J'ai pourtant dans ma bibliothèque une méthode et un dictionnaire pour l'apprendre. Je me suis également aidée de sites (là et là).
Pour finir, j'ai écrit cette histoire en ayant pour objectif de faire 50 000 mots en un mois, soit environ 1667 mots par jour, j'étais épuisée à la fin. Évidemment, comme tout novice qui se respecte, je n'avais absolument pas pensé l'histoire, elle me venait au fil des mots, des pages et des chapitres. Des ajouts imprévus ont amené des incohérences que nous avons rectifiées avec mon éditrice. Je suis fière du travail que nous avons accompli, c'est une belle aventure telle que je les aime, poussée par des personnages imparfaits. Mais promis ! Elle se finit bien.
J'espère que vous passerez un moment agréable. Et si le voyage est déjà terminé pour vous, que vous l'avez vécu avec passion, n'oubliez pas de partager afin que cette histoire puisse trouver son public.
À bientôt. Kolin's de Xaos.
🎬 Clap de fin pour les coulisses de cette romance fantastique. Nous ne manquerons pas de revenir, dans un prochain article de l'autrice, sur l'information principale 🤣, à savoir : sa rencontre avec « d'autres jeunes femmes » sur le chat de Xéna la guerrière 💬🫣🫠 (y'a eu du bisou ou pas ? 😘). Si vous avez des questions, n’hésitez pas à les poser sur le notre, Kolin's se fera un plaisir de vous répondre.
Have a nice day et prenez soin de vous 🫶❤.
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